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Plus de 200 personnes ont assisté dimanche 7 juillet 2019 à une cérémonie en hommage aux résistants fusillés dans le maquis de Saint-Clair, devant la croix de Lorraine, à Donnay, haut lieu de la résistance. Soixante-quinze ans après, les élus et les habitants de la commune ont tenu à rendre hommage aux cinq résistants tués par des soldats SS, près du bois de Saint-Clair, à Donnay.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, le maquis de Saint-Clair abritait le plus gros dépôt d’armes de la région, dissimulé sous des fagots, près de la ferme des Grosclaude.

Plusieurs missions sont menées dans ce secteur, comme l’explique Gérard Fournier, président de Mémoires de la Résistance normande, dans son discours.

Ce matin de 1944, les époux Grosclaude partent s’occuper de leurs bêtes. Le Capitaine Jean-Renaud Dandicolle, le Capitaine Maurice Larcher, Jean Foucu et le Lieutenant aviateur Harry John Cleary, un officier anglais recueilli par la famille, s’apprêtent à partir. Ils sont repérés par des soldats SS et tués. Seul Jean Foucu réussira à leur échapper. Dans les heures qui suivent, Eugénie et Georges Grosclaude sont eux aussi appréhendés. Les Allemands découvrent chez eux une radio. Ils sont à leur tour fusillés.

Après La Marseillaise, chantée par une chorale, et les hymnes anglais et canadien, Franck Leconte, directeur de l’Office national des anciens combattants et victimes de guerre, qui représentait également Monsieur le Préfet, a lui aussi prononcé un discours et déposé une gerbe de fleurs.

Conçu par MM. Guédy et Marvie, architectes à Falaise, et construit par M. Marcel Dan, ancien du maquis de Saint-Clair, entrepreneur de maçonnerie à Thury-Harcourt, ce monument a été inauguré le 6 juillet 1947. A l’arrière de la Croix de Lorraine, symbole de la Résistance française, les pierres formant un mur fictif proviennent de la ferme des époux Grosclaude, PC du maquis de Saint-Clair qui fut incendiée par les SS.

              

Discours de Monsieur Fournier et de Monsieur Leconte en présence des élus, des habitants, et de Sophie Cadet, cheffe de cœur de la Chorale